La pilule contraceptive : tout savoir pour choisir en conscience
- juliacicerone
- 16 janv.
- 10 min de lecture

Symbole de l’émancipation de la femme, la pilule contraceptive est aujourd’hui monnaie courante.
Mais est-ce que tu sais comment elle fonctionne dans le corps ? Quels sont ses effets ? Connais tu réellement le rapport bénéfices/risques ?
Cet article n’a absolument pas pour visée de diaboliser la pilule contraceptive ou tout autre moyen de contraception hormonal.
Mon objectif est de tout t’expliquer, les bons et les mauvais côté afin que tu puisse faire un choix en conscience.
J’ai tout à fait en tête que certaines femmes prennent ce type de contraceptif pour soulager des désagrément hormonaux où bien que c’est juste un moyen facile de contraception par faute de temps ou de renseignements. Il n’y a aucun jugement de ma part. Je partage mes connaissances en toute bienveillance.
Je me répète mais l’objectif est de vous donner toutes les informations pour que vous puissiez faire un choix éclairé.
L'article en Bref
Qu’est-ce qu’une pilule contraceptive ?
Pour faire simple, une pilule contraceptive est un médicament composé d’hormones de synthèse ayant pour but d’empêcher la conception.
La pilule contraceptive bloque le cycle ovulatoire :
Pas de cycle = pas d’ovulation = pas de règles (les saignements ne sont que des hémorragies de privation).
Un peu d’histoire :
L’origine de la pilule remonte aux années 20, lorsque des scientifiques ont remarqué qu’en transplantant les ovaires de lapines enceintes sur des lapines fertiles, on empêchait les secondes de tomber enceinte, grâce aux hautes doses de progestérone et, dans une moindre mesure, d’oestrogènes, constantes pendant la grossesse.
C'est le même principe pour la pilule : on peut considérer qu’elle reproduit l’état de la grossesse, afin de bloquer toute nouvelle ovulation et, en conséquence, toute fécondation lors d’un rapport sexuel.
Les pilules contraceptives créent un cycle artificiel de 28 jours et provoquent un saignement de privation qui imite les règles lors de la dernière semaine.
Les hormones de synthèse ne sont pas les même que celles que nous produisons naturellement au cours du cycle ovulatoire.La pilule contraceptive inhibe l’axe hypothalamo hypophysaire, tour de contrôle du système hormonal, ce qui empêche la synthèse ovarienne de nos formidables hormones sexuelles naturelles et nous prive ainsi des effets santé de ces hormones.
Selon le type de pilule, cette prise d’hormones a pour effet de :
Bloquer l’ovulation : sans ovule, pas de fécondation, les spermatozoïdes font chou blanc !
Épaissir la glaire cervicale qui est sécrétée par le col de l’utérus et qui ferme alors l’accès aux spermatozoïdes
Amincir la paroi de l’utérus (appelée endomètre) pour rendre plus difficile l’implantation d’un éventuel embryon.
Les différents types de pilules et leur fonctionnement
Ce qui diffère, c’est le type d’hormones, leur dosage (on parle de générations de pilules) et leur rythme de prise. Il existe deux types de pilules : les pilules combinées et les pilules progestatives :
Les pilules combinées (PC) ou œstroprogestatives : œstrogène et progesterone de synthèse à doses constantes bloquant l’ovulation.
Les oestrogènes de synthèse sont les mêmes pour toutes les pilules (l’éthinylestradiol, dit EE), tandis que la progestérone de synthèse varie d’un traitement à l’autre (principalement lévonorgestrel ou désogestrel).
Tu te demande pourquoi on s’embête à ajouter des oestrogènes de synthèse dans la pilule, alors que la progestérone peut avoir un effet contraceptif seule ? En fait, les oestrogènes de synthèse réduisent les effets indésirables du progestatif, notamment sur la pilosité, l’acné ou encore les kystes aux ovaires.
Les pilules progestatives (PP) : ne contiennent pas d’œstrogènes, mais des progestatifs qui épaissis la glaire cervicale et l’endomètre, empêchant l’entrée des spermatozoïdes, et réduit l’épaissement de la muqueuse utérine évitant la nidification.
Les bénéfices de la pilule contraceptive
Efficace à 99 % pour prévenir une grossesse.
Prise en charge par l’ Assurance Maladie (même si certaines pilules ne sont pas remboursées !)
Sa prise est indolore
En arrêtant le cycle, elle permet de soulager les douleurs qui lui sont liées (règles douloureuses, abondantes, spm…)
Diminuent le risque de grossesse extra-utérine
Peut prévenir ou diminuer :
L'acné
Le syndrome prémenstruel (SPM)
Les kystes dans les seins ou les ovaires
Les infections graves des ovaires, des trompes ovariennes ou de l'utérus
Le cancer de l'endomètre et des ovaires
L'amincissement des os
Les carences en fer (anémie)
Les risques de la pilule contraceptive
Les pilules contraceptives et surtout les pilules oestroprogestatives bloquent le cycle féminin (qui peut mettre du temps à revenir ensuite).
Elles contiennent des hormones de synthèse, qui n’ont pas les mêmes effets bénéfiques et protecteurs que les hormones naturellement produites par le corps.
La pilule est une méthode de contraception et ne soigne pas, mais cache les désagréments et déséquilibres du cycle ovulatoire (douleurs, acné, etc.). Elle n’est donc pas un véritable traitement des troubles du cycle.
La pilule ne protège pas des IST et ne réduit pas le risque d’infection.
Son efficacité, en pratique, reste relative.
Les risque à court/moyen terme
Maux de tête ou migraines en particulier les femmes sensibles aux fluctuations d’hormones
Douleurs aux seins dues à un taux élevé d’œstrogènes qui interviennent dans la fabrication et le stockage de la graisse et favorisent les douleurs au niveau de la poitrine
Troubles des règles, saignements légers ou irréguliers entre les menstruations
Troubles de l’humeur et de la santé mentale dus :
À une baisse du taux d’acide folique (B9) qui agit au niveau cérébral comme un stabilisateur d’humeur
À un excès du taux de cortisol détruisant en partie le tryptophane et par conséquent fait baisser la sérotonine (hormone du bonheur)
Modification/perte de l'appétit
Nausées ou vomissements au début de la période d'adaptation (le corps n’étant pas habitué à recevoir autant d’hormones)
Perte de libido et sècheresse vaginale : baisse de la production de testostérone et comme le désir sexuel diminue, la lubrification sexuelle baisse également.
Prise de poids en favorisant la rétention d’eau, en stimulant l’appétit et favorisant les compulsions et en perturbant le métabolisme du sucre, ce qui peut faciliter le stockage des graisses.
Perturbations fonctions thyroïdienne = métabolisme
Les risque à long terme
Problèmes cardio-vasculaires : Les contraceptifs oraux combinés (œstro-progestatifs) peuvent augmenter le risque de problèmes cardiovasculaires graves, tels que les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et les caillots sanguins. La hausse du taux d’œstrogènes dans le sang provoque une hausse des facteurs de coagulation et rend le sang plus visqueux. Il y a un risque accru d'accidents thromboembolique (phlébite ou embolie pulmonaire).
Diabète : l’imprégnation à long terme avec des progestatifs à dose importante pourrait être à l’origine de certains diabètes, en causant une résistance à l’insuline et donc une augmentation du taux de glucose dans le sang.
Allergies : Les hormones de synthèse perturbent le système de défenses naturelles de l’organisme. Les œstrogènes ont tendance à faire augmenter le taux de certains anticorps alors que la progestérone aurait tendance à les diminuer.
Carences nutritionnelles
appauvrissement en vitamines (C, B12, B6 et les folates) : impact significatif sur l’humeur, créer de la fatigue et entraîner d'autres symptômes (maux de tête)
perturbation des taux de certains oligo-éléments
le cuivre, dont le taux augmente considérablement sous pilule
le zinc dont le taux est au contraire fortement diminué (ce qui peut augmenter les risques d’allergies et d’infections),
Déficience en fer et en magnésium.
Fertilité : certaines femmes, après l’arrêt de la pilule, ont plus de mal à ovuler à cause de l’hormone de synthèse qui a bloqué le cycle biologique pendant des années. Celui-ci peut avoir du mal à redémarrer après l’arrêt de la pilule. De plus, selon une étude danoise menée par le Dr. Birch en 2014, la pilule aurait un effet négatif (mais temporaire) sur la réserve ovarienne. Les scientifiques ont découvert que les femmes qui prenaient un contraceptif oral voyaient leur nombre de follicules ovariens baisser de 16%. Ils ont aussi constaté que, sous pilule, les femmes avaient des ovaires entre 29 et 52% plus petits que les autres femmes.
Cancers : Selon une expertise du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) menée en 2005 et actualisée en 2012, les pilules combinées sont classées parmi les cancérigènes et entraîneraient une légère hausse du risque de cancers du sein, du col de l’utérus et du foie.
Ces effets secondaires sont très différents d’une femme à l’autre, en fonction de votre physiologie et de vos propres facteurs de risque.
Impact environnemental
Les hormones de la pilule se retrouvent dans les eaux usées via les urines. Malheureusement, les stations d’épuration ne filtrent pas entièrement les résidus d’hormones. Une molécule, l’éthinyl- estradiol (l’EE2), la principale composante de la pilule, n’est éliminée qu’entre 60% et 80%. Pour la faire disparaitre totalement, il serait nécessaire d’avoir recours à des technologies très coûteuses.
Bouleversement de l’environnement aquatique : une partie des déchets toxiques de la pilule reste dans les lacs, les rivières et les mers. Ces résidus d’hormones ont un impact nocif sur les milieux aquatiques en provoquant la féminisation des poissons, ce qui modifie leur fonctionnement reproductif normal.
Contamination de l’eau du robinet : les hormones n’étant pas parfaitement filtrées au niveau des stations d’épuration, elles se retrouvent tout naturellement dans les eaux du robinet et donc in fine dans notre organisme. La pilule étant le plus puissant des perturbateurs endocriniens, les conséquences sur la santé humaine sont de plus en plus inquiétantes : puberté précoce, cancer de la prostate, cancer du sein des femmes même celles sans pilule contraceptive dû à l’exposition à la pollution, problèmes de fertilité masculine, cancer du testicule...
Les déficits micronutritionnels induits par la pilule
La pilule a des effets iatrogène. La B6, B9, D, E magnesium, zinc, cuivre et les vitamines sont fortement sollicités pour que le foie puisse métaboliser les hormones de synthèses. La femme prenant la pilule sera donc sujette à des carences micronutritionnelles.
Afin d’éliminer les hormones de synthèse, l’organisme surutilise :
le magnésium
les vitamines du groupe B (notamment B1, B2, B3, B6, B9, B12).
Ces micronutriments sont indispensables à la synthèse énergétique, mais aussi à la synthèse des neurotransmetteurs responsables du bien-être. Conséquence : de la fatigue, une plus grande vulnérabilité au stress, mais aussi des tensions musculaires, des réveils nocturnes….
Ces déficits induits limitent la capacité de détoxication hépatique.
Les statuts en zinc, en sélénium, en coQ10, en glutathion, en vitamine E et C sont également diminués sous pilule oestroprogestative. Ces micronutriments participent tous à limiter le stress oxydatif.Le stress oxydatif est un mécanisme co-responsable du vieillissement et de catabolisme accéléré, de défaut de cicatrisation, de pathologies neurodégénératives, cardiovasculaires et de cancer. Ceci est encore plus évident lorsque l’on sait que les statuts en cuivre explosent. Le cuivre en excès est pro-oxydant, ce qui va aggraver le phénomène.
Un déficit de zinc et un excès de cuivre entrainent un déséquilibre Zinc / Cuivre en faveur du cuivre. Ce déséquilibre favorise les troubles neuropsychiques et les risques de démence.
La pilule contraceptive est un perturbateur endocrinien à large spectre !!
La pilule contraceptive entraîne une augmentation de la synthèse des transporteurs hormonaux.
La fraction d’une hormone transportée n’est pas active. Ainsi, plus il y a de transporteurs, moins nous sommes imprégnées de l’hormone.
Plus de transporteurs = Moins d’hormones libres actives.
La SHBG transporteur des oestrogènes et de la testosterone :
L’éthinylestradiol contenu dans la pilule entraine une augmentation de la synthèse hépatique de SHBG (Sexe Hormone Binding Globuline). De ce fait, l’apport d’œstrogènes méga puissants entraîne une augmentation de son transporteur !
La testo, mesdames, nous rend plus confiantes, plus sûre de soi, favorise la prise de décision, les projets et elle améliore grandement la libido ! Elle a également des intérêts métaboliques, osseux, cardio-vasculaires. Il n’y a donc pas que les hormones féminines qui ont de supers pouvoirs ! On comprend alors que la femme sous pilule peut voir sa libido diminuée, voir disparaitre, mais aussi perdre en confiance, en assurance, etc…
Le TBG transporteurs des hormones thyroïdiennes
Moins d’hormones thyroïdiennes libres peut conduire à une hypothyroïdie par excès de transporteurs. La synthèse des hormones thyroïdiennes nécessite du sélénium, du zinc, du coQ10, du magnésium et bingo comme vu plus haut ces micronutriments sont carencés par la pilule.Enfin, la pilule favorise la synthèse de T3 reverse, hormone s’opposant à l’action des hormones thyroïdiennes.
Ceci peut expliquer les prises de poids et les fatigues si fréquentes sous pilules et contribue également à la baisse de libido, les dysbioses, ou les baisses de moral également souvent rencontrés.
Le CBG transporteur des d’hormones surrénaliennes : le cortisol
La CBG étant augmenté, la pilule contraceptive peut entrainer une baisse du cortisol libre pouvant aggraver à peu près tous les signes cliniques et toutes les dysfonctions endocriniennes évoquées…
Pourquoi prendre la pilule contraceptive ?
Contraception
Cycle irregulier
Règles douloureuses et/ou abondantes
Prévenir le SPM
Anticiper (voire modifier) le jour des règle
Arrêter les règles
Corriger une anémie
Traiter l’acné
Soulager les douleurs de l’endometriose
Etc…
La pilule fonctionne-t-elle pour toutes ces indications ?
La pilule contraceptive met comme nous l’avons vu le cycle ovulatoire à l’arrêt.
Pas de cycle = pas de fluctuations hormonales naturelles = pas de règles = pas de de désagréments. Elle ne régularise en aucun cas un cycle puisque encore une fois elle le met à l’arrêt, elle le fait littéralement disparaitre !
La pilule fait taire les symptôme gênants et soulage ainsi les désagréments que tu rencontres.
Mais cette solution permet uniquement de mettre un pansements sur la plaie et ne traite en aucun cas la cause du problème.
Tous ces maux de ton corps ne sont que des signaux pour te prévenir que quelque chose ne va pas. C’est un super message qui se doit d’être écouté et d’être considéré !
En privant la femme de ses hormones sexuelles, la pilule contraceptive ne traite pas l’origine des problèmes et fait le lit de nombreuses autres dysfonctions potentielles.
Comment faire pour ne plus souffrir ?
Un professionnel de la santé pourra t’accompagner pour investiguer différentes hypothèses :
Y a-t-il ou non un déséquilibre oestroprogestatif (imprégnation d’œstrogènes plus fort que la progestérone) en faveur des œstrogènes ?
Est-il lié à un excès d’œstrogènes et/ou à un déficit de progestérone ?
Quelles sont les causes de ce déficit ou de cet excès ?
Est-ce un épuisement surrénalien ?
Une hypopthyroïdie ?
Un foyer inflammatoire ? Etc…
Le traitement fonctionnel consistera à traiter l’origine du problème. En retrouvant l’équilibre tu pourra alors jouir des bienfaits des hormones du cycle !
À savoir : le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) reconnait la pilule oestroprogestative comme cancérogène de 1re catégorie (plus haut niveau de preuve) pour les cancers du sein, utérus et foie/vésicule biliaire.
Alors, pilule or not pilule ?
Libre à toi de choisir ou non la pilule, mais pas sans être informée des conséquences et sur les alternatives possibles pour traiter les troubles.
Il existe d’autre techniques de contraception plus naturelles, qui respectent ton cycle et qui te permettent d’être souveraine de ta santé et de ton bien-être.
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