top of page

La glaire cervicale : une incroyable messagère de votre cycle ovulatoire.

Dernière mise à jour : 20 janv.



La glaire cervicale : une incroyable messagère de votre cycle ovulatoire

Un nom pas très sexy où il est tout à fait possible que tu ne saches pas du tout ce qu’il se cache derrière ce mot pour le moins ragoûtants. 


Et pourtant, dans le cadre de la santé féminine, la glaire cervicale est un indicateur clé de la fertilité


On a toutes déjà observé des sécrétions blanchâtres dans notre culotte, ou ressenti une sensation d’humidité dans la journée.

Ces pertes ne sont absolument pas aléatoires ni inutiles, et encore moins sales ou honteuses ! 

Au contraire, elles sont le principal signe que notre cycle menstruel fonctionne et que notre corps s’apprête à ovuler.

Ces sécrétions que l'on appelle glaire cervicale nous accompagne tout au long de votre vie fertile, de la puberté à la ménopause, en passant par la grossesse ou les parcours PMA, par exemple.

Elle est essentielle à la conception d’un bébé, mais aussi et surtout, elle est une incroyable messagère de votre cycle ovulatoire.

Les hormones évoluent tout au long du cycle. La glaire subira alors en permanence leur influence. Ceci entraînera des modifications au niveau de son aspect, sa couleur sa densité et des sensations à la vulve. La glaire cervicale est un témoin de l'équilibre hormonal et utiliser son observation nous permet de reconnaitre s'il y a un déséquilibre hormonal, si nous sommes en période fertile ou non à des fins de conception ou de contraception naturelle.


Comprendre et optimiser la qualité de cette glaire grâce à des solutions naturelles est un pilier de nombreuses consultations naturopathique.


L'article en Bref




La glaire cervicale c’est quoi ?

La glaire cervicale est un mucus produit par les cryptes du col de l’utérus. Sa production et son aspect dépendent des hormones en présence, aka les oestrogènes et la progestérone et évolue donc au cours du cycle.

Les œstrogènes fluidifient la glaire tandis que la progestérone l’assèche.


De ce fait durant la première moitié du cycle ovulatoire (la phase folliculaire) les oestrogènes augmentent de manière exponentielle entre les règles et l'ovulation et rendent la glaire de plus en plus abondante étirable, transparente et glissante. Cette glaire devient au fur et à mesure un fluide nourricier et protecteur pour les spermatozoïdes  pour favoriser leur progression jusqu'à l'ovule !


En revanche, après l'ovulation, en seconde partie de cycle (phase lutéale) la progestérone vient assécher la glaire, pour créer un bouchon pâteux au maillage resserré à l'entrée du col de l'utérus qui ferme la porte aux spermatos.


Différence entre Glaire cervicale & perte vaginale


Les pertes blanches sont des sécrétions vaginales que l’on produit un peu tout le temps et qui proviennent de l’auto-nettoyage du vagin.Elles ne sont pas quelque chose de sale et témoignent d’un bon fonctionnement de la zone vaginale !


La glaire cervicale, est une substance produite par le col de l’utérus (et non le vagin), qui la produit sous l’influence d’hormones : les œstrogènes. Elle est donc cyclique, contrairement aux pertes blanches. On l’observe au niveau de la vulve lorsqu’elle s’écoule, mais elle est produite plus haut, par des cryptes présentes dans le col de l’utérus (son nom vient du mot “cervix” qui désigne le col de l’utérus en latin). 

Elle n’est visible que quelques jours par mois, lorsque les œstrogènes fonctionnent à plein régime pour préparer un ovule.


Le rôle de la glaire cervicale 


La glaire cervicale joue 3 rôles essentiels :

  • Filtrer les meilleurs spermatozoïdes

  • Les protéger de l’acidité du vagin et les nourrir

  • Faciliter leur déplacement vers l’ovule


Même si l’ovulation se passe super bien et qu’on a eu un rapport non protégé dans les temps, aucune fécondation n’est possible sans elle ! Elle est l’élément indispensable à la survie des spermatozoïdes.


Évolution de la glaire cervicale tout au long du cycle 

La glaire cervicale, par ses changements de couleur et d’aspect, reflète les différentes phases du cycle menstruel.

Ces changements nous aide à détecter la fenêtre fertile et l’ovulation !


Glaire cervicale

Glaire cervicale pendant les règles

Soit il n’y en a pas, soit elle se mélange au sang. En cas de cycle court, l’ovulation peut avoir lieu juste après la fin des règles et la glaire déjà présente pendant les saignements peut conserver les spermatos en vie dans le col, alors même que l’on saigne encore  !



Phase folliculaire

Vous pouvez vous retrouver face à deux options : 

  • Cycle ovulatoire de plus de 26 jours : la glaire cervicale est plutôt très discrète, ou bien pâteuse et collante ressemblant à de la colle UHU ou du houmous, et ne laisse aucune sensation ou bien une sensation de sécheresse.

  • Cycle ovulatoire plus court : la fenêtre fertile s’ouvre quasiment tout de suite après les règles (voire pendant !) et on observe une glaire cervicale plus crémeuse dès la fin des saignements.



Phase Ovulatoire

Au fur et à mesure que l'ovulation approche, la glaire cervicale change d'aspect :


  • Glaire cervicale à l’entrée dans la phase fertile : pâteuse

Les oestrogènes font maturer les ovocytes et permettent l’ovulation, ils ont aussi pour rôle d’augmenter la production de glaire cervicale et la fluidifier.

Lorsque les œstrogènes sont suffisamment montés, ils commencent à provoquer la production d’une glaire à la consistance légèrement plus fluide qui va commencer à s’écouler. Ce qui explique qu’on ait une glaire cervicale plutôt blanche et crémeuse, mais peu étirable. La sensation à la vulve est humide.

En clair on passe du houmous au yaourt nature (on adore !) et ce type de glaire cervicale signifie qu’on entre dans sa période fertile.


  • Glaire cervicale à l’approche de l’ovulation : crémeuse, peu étirable

Plus il y a d’œstrogènes, plus la glaire cervicale devient liquide et translucide.

Au fil des jours de la phase ovulatoire, la glaire cervicale gagne en qualité et prend peu à peu un aspect plus transparent, opalescent, qui s’étire toujours un peu plus. La sensation à la vulve devient de plus en plus humide, pour tendre vers le « mouillé ».


  • Glaire cervicale d’ovulation : abondante comparable à du blanc d’œuf cru

Le jours de l'ovulation, La glaire de grande qualité ressemble à du blanc d’œuf cru.

Fluide, transparente, brillante et glissante, elle est le transporteur idéal des spermatozoïdes :

elle permet de bien les nourrir, les protéger et les guider vers l’ovule. Si on la prend entre ses doigts, elle peut s’étirer sur plusieurs centimètres. 

Chez certaines femmes, la glaire cervicale gagne tellement en qualité qu’elle a une texture huileuse, voire carrément liquide. On ne la voit pas, mais elle laisse donc une sensation très mouillée ! Ce type de glaire n’est souvent observable qu’une journée par cycle, pendant l’ovulation. On parle de “pic de glaire”, c’est le moment où elle est la plus abondante et procure une vraie sensation de glissement lorsqu’on s’essuie.

Mais pas de panique, on est pas obligé d'atteindre ce stade pour ovuler,  le principal est que la glaire atteigne une qualité maximale au moment de l’ovulation, et à chacune “sa” qualité maximale !


De plus, certaines femmes peuvent remarquer un filament de sang dans leur glaire cervicale d’ovulation : ceci est un spotting d’ovulation, qui s’avère être le signe d’une grande fertilité et qui a lieu lorsque les œstrogènes chutent brutalement pour laisser place à la progestérone. 

Phase lutéale : le retour d’une sensation de sécheresse

Les œstrogènes chutent pour laisser place à la progestérone et de façon brusque, le lendemain de l’ovulation, la glaire redevient épaisse, pâteuse et collante. Elle bouche ainsi le col de l’utérus pour barrer le passage des spermatozoïde afin de protéger l’éventuel embryon en formation, si l’ovule a été fécondé.


C’est ce changement brutal qui indique qu’on a bien ovulé, et que le corps jaune produit désormais de la progestérone (on constate aussi une hausse de la température basale).

Parfois, le changement n’est pas si brusque mais progressif. Ce n’est pas grave, tant que la glaire perd en qualité par rapport au sommet observé au moment de l’ovulation, c’est a priori qu’elle est bien passée.


A savoir : la production de glaire est en principe empêchée sous contraception hormonale. Après l’arrêt de cette contraception, certaines femmes peuvent mettre plusieurs mois à retrouver un cycle naturel et à pouvoir observer leur glaire. Pas d’inquiétude donc !

Gardez également en tête que ce n’est pas tant l’aspect de la glaire qui compte mais son évolution de jour en jour, jusqu’à un pic de qualité suivi d’un tarissement final brutal.


La glaire cervicale en l’absence d’ovulation

Il arrive que l’on n’ovule pas sur un cycle ovulatoire, on dit alors que c’est un cycle anovulatoires.


Cela peut être dû à  :

- Une prise de contraception hormonale : empêche l’ovulation (système hormonale ovarien mis en pause)

  • Un trouble du cycle menstruel tel que :

    • Le SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques)

    • Une aménorrhée (une absence de règles, qui traduit une absence d’ovulation) 

    • La pré-ménopause

  • Une mauvaise communication entre le cerveau et les ovaires : tentatives d’ovulation qui finalement n’aboutissent pas. Le corps tente d’ovuler, sans y parvenir du premier coup, ce qui rallonge les cycles. On peut le voir à la texture de la glaire cervicale : elle va, plusieurs fois, prendre une texture crémeuse, laiteuse, voire blanc d’œuf… pour finalement s’assécher et se tarir, et regagner en qualité quelques jours après. C’est ce qu’on appelle des faux départs de glaire ! Ça peut être le cas dans ces situations :

    • Cycles longs

    • SOPK 

    • Avant la ménopause 


Dans ce cas, pour savoir quelle tentative d’ovulation est la bonne, il suffit de prendre sa température en parallèle. Si elle augmente de 0,3 degrés et que la glaire cervicale devient plus sèche après une montée en qualité, c’est que l’ovulation est réussie :)


Comment observer et suivre l'évolution de la glaire cervicale ?


  • Ce qu'il faut observer

    • Sa texture : elle peut être absente, collante, (plutôt en phases infertiles), pâteuse, humide, mouillée, glissante ou huileuse (plutôt en phase fertile). 

    • Sa couleur : elle est généralement blanchâtre / jaunâtre, pour devenir blanche, opalescente et translucide au fur et à mesure que l’ovulation approche. 

    • Son étirabilité : la glaire cervicale n’est pas étirable, puis le devient de plus en plus durant la phase fertile. 

    • Le ressenti qu’elle laisse ! 


  • Comment observer

    • Se laver les mains avant examen

    • Bien choisir son moment : passage aux toilettes, avant la douche... et loin de tout rapport intime.

    • Trouvez la position la plus confortable pour vous : accroupie, assise sur les toilettes, avec une jambe surélevée...

    • Avec du papier toilette : plus le papier glisse, plus votre glaire est de qualité ! Vous pouvez le plier, puis l’écarter et voir comment s’étire la glaire entre les deux pans de papier.

    • Ou avec les doigts : il est possible de récupérer la glaire à la vulve, voire d’aller chercher la glaire directement au niveau du col, au fond du vagin. Là encore, vous pouvez l’étirer entre vos doigts, pour voir si elle est élastique ou non

    • On n’oublie pas son ressenti !



Lors de l’observation de votre glaire cervicale, n’hésitez pas à suivre les conseils suivants: 

  • Restez cohérente : Essayez d'observer votre glaire cervicale chaque jour, à peu près au même moment, pour obtenir un aperçu précis de l'évolution de votre cycle.

  • Tenez un journal : Notez les observations de la glaire cervicale dans un journal ou une application de suivi du cycle menstruel pour suivre les tendances et repérer les schémas.

  • Soyez patiente : Il peut être difficile d'interpréter les changements de la glaire cervicale au début. Donnez-vous le temps d'apprendre à reconnaître les différentes textures et couleurs.


Je ne vois pas de glaire


  • Soit la glaire ne s’extériorise pas, pour plusieurs raisons :

    • On ne boit pas suffisamment (la glaire est composé en grande partie d’eau)

    • On ne bouge pas suffisamment et la glaire “stagne” dans le col de l’utérus

    • On est un peu congestionnée au niveau du bassin


  • Soit on est tellement fertile que la glaire devient complètement liquide : elle n’est donc pas “palpable”, il n’y a rien à étirer, mais on se sent clairement mouillée.


Pourquoi observer sa glaire cervicale ?


  • Pour se familiariser avec son cycle et repérer un éventuel déséquilibre 

Par sa présence, son absence ou son aspect, la glaire cervicale nous indiquer que notre corps entre dans sa période de fertilité et prépare une ovulation

  • Si on observe une augmentation de ses pertes blanches environ 10 jours après l’arrivée de ses règles c’est un indice que notre cycle menstruel se déroule bien.

  • Si on ne voit pas de glaire cervicale et qu’on observe des départs de glaire sans ovulation + qu’en parallèle, notre cycle est long et/ou irrégulier, c’est qu’il y a quelque chose à creuser.

  • Si la glaire cervicale est toujours crémeuse sur toute la phase lutéale, cela peut être le signe d’un déséquilibre hormonal, avec trop d’œstrogènes par rapport à la progestérone (peut expliquer un syndrome prémenstruel, ou une endométriose).



  • Pour gérer sa fertilité, en mode conception ou contraception

La glaire cervicale permet de savoir si on est fertile ou si on ne l’est pas (en gros, dès que la glaire apparaît et devient humide, on entre dans la période de fertilité, jusqu’au retour brutal de la sécheresse).  


Elle est donc très utile à la fois : 

  • Pour optimiser ses chances de grossesse

  • Pour adopter une méthode naturelle de contraception


Optimiser sa glaire cervicale


La qualité de la glaire cervicale dépend des hormones du cycle ovulatoire, mais aussi de notre hygiène de vie. Des facteurs tels que l’alimentation, l’hydratation, les hormones et le stress influencent la qualité de la glaire cervicale.

Voici quelques recommandations : 


Alimentation équilibrée : Privilégier des aliments riches en antioxydants, en acides gras essentiels (comme l’oméga-3) et en vitamines C et E. Le pH de la glaire cervicale doit rester alcalin. Limiter les aliments trop riches en sucres raffinés ou en graisses saturées.

Hydratation : Une hydratation optimale améliore la consistance et la fluidité de la glaire cervicale car elle est essentiellement composée d’eau !

Réduction du stress : Les techniques de relaxation, telles que la méditation, la cohérence cardiaque ou le yoga, favorisent l’équilibre hormonal.

• Le tabac, l’alcool, le manque de sommeil peuvent aussi perturber la glaire cervicale, tout comme les infections sexuellement transmissibles ou les mycoses.


Conclusion

La naturopathie offre une voie douce et efficace pour améliorer la santé féminine. En adoptant des pratiques respectueuses de votre corps et naturelles, vous pouvez non seulement optimiser la qualité de votre glaire cervicale mais aussi favoriser une fertilité harmonieuse pour une santé optimale.

Commentaires


bottom of page